Le peuple gobelours

lundi, avril 20, 2020 Iris 0 Comments

Ceux qui parmi vous suivent l'actualité des développements le savent déjà : de nouvelles espèces jouables vous seront prochainement présentées dans les ouvrages à venir. Parmi elle les gobelours. Dans la Cité Franche, on les imagine souvent comme des brutes décérébrées. La réalité, comme souvent, est plus nuancée.

Les enfants de Dîlketina l’humuse


D'après la légende, les gobelours sont les enfants de Dîlketina l’humuse, née de la terre noire. Elle est la fille des arbres millénaires des forêts primaires. C’est grâce à elle que s’élèvent les bois profonds et que les pluies nourricières atteignent les terres les plus éloignées des mers. Sage et riche de la connaissance du réseau des racines qui s’étendent, elle a la mémoire d’un passé oublié de tous tout en écoutant les nouvelles lointaines portées par les nuées. Les druides gobelours sont très réputés et fiers de leur héritage. 

Peuple de la taïga

Les gobelours sont surtout répandus dans la partie nord du continent kaani, avec une prédilection pour la vaste toundra qui descend jusqu’aux frontières de Kartaçöl. Ils sont à l’aise dans cet environnement, tout comme dans les bois de pins des montagnes ou proches de la steppe. Ils connaissent les plantes médicinales, chassent ou élèvent les rennes, et supportent mieux l’hiver que d’autres grâce à leur fourrure qui s’épaissit à partir du début de l’automne. Leur culture est orale, car ils estiment avoir plus à gagner à plonger dans la mémoire des arbres et des nuées qu’à méditer sur des archives mortes, gravées sur des tablettes. 

Une nouvelle destinée à Kartaçöl

Si la vie dans les terres sauvages en suivant des traditions immémoriales convient à beaucoup, la tentation de rejoindre l’empire de Kartaçöl, puissance montante, est grande pour certains. Là-bas, auprès des pâdis, ils peuvent servir le souverain sans être limités à des rôles prédestinés de guerriers ou de druides. Ils peuvent devenir magiciens ou lettrés, libres de choisir leur destinée. Pour les étrangers, découvrir des gobelours en tenue de cour est souvent déconcertant, mais c’est aussi une des raisons de la fascination qu’exerce Kartaçöl et pourquoi tant d’aventuriers de toutes origines s’y pressent. 

La face noire des gobelours déracinés


Loin de leur terre natale, descendants des conquérants de Tamerakh, les honorables et dignes gobelours ont souvent perdu leurs racines et leur identité. Considérés par beaucoup d'autres peuples comme laids et monstrueux, jugés à la seule impression sauvage que donne leur apparence massive et leur pelage, les gobelours ont un mode de vie marginal. Certains en jouent pour inspirer la terreur chez leurs ennemis mais cette apparence est surtout à l'origine de préjugés que bien peu arriveront à surpasser. Au Cyfandir par exemple, les gobelours passent pour des imbéciles et des parias. Dans leurs traditions, pour être adulte, un mâle doit avoir tué un ennemi tandis qu’une femelle doit avoir enfanté. Là où les guerriers mènent une vie de combats, de rapines et de conquêtes, les mères ont en charge d’assurer la vie de la communauté. Parmi elles, on trouve souvent une chamane et guérisseuse dévouée à Tamerakh ou bien à Façonneur. Il y a également les quêteuses qui ont pour mission de chercher des employeurs ou d’acheter des biens avec l’argent pillé par les guerriers. Parfois, elles se présentent aussi pour racketter des communautés en les sommant de verser un tribut si les habitants ne veulent pas finir dévorés dans les prochaines nuits. Les quêteuses s’exposent beaucoup, aussi bien aux étrangers qu’au mécontentement de leur communauté. Celles qui survivent longtemps à ce poste sont généralement de fort habiles négociatrices et ont l’intelligence de ne trahir et mentir qu’à bon escient.

Ce mode de vie précaire, dans lequel les seuls alliés sont les pillards de l’Inframonde et la pègre, ne convient pas à tous les gobelours du Cyfandir. Certains se dressent contre ces méthodes et veulent renouer avec la fierté de leurs ancêtres. Il ne s’agit pas d’être de doux agneaux, mais de déchaîner leurs forces pour les causes qui ont un sens pour eux ; ne plus être en marge, mais au cœur de la vie des peuples. 

Lignées gobelourses


Il existe deux grandes lignées gobelourses :

◾ Les gobelours tayganins peuplent les vastes taïgas septentrionales où se regroupe la plus forte concentration de leur population. Souvent isolés, voire reclus, ils se satisfont d’une existence fruste mais harmonieuse. La passion du voyage ne leur est cependant pas étrangère, et il n’est pas rare qu’un individu, voire une caravane entière, quitte ses contrées natales pour côtoyer le reste du monde.

◾ Les gobelours küstis sont connus pour leur habileté et leur ardeur au combat. La majeure partie des gobelours déracinés qui vivent ailleurs qu’au Kaan sont de la lignée küstisse. Plus grands et sveltes, avec une toison plus drue, ils sont les gobelours les plus connus. Si la réputation de brutalité et d’opportunisme qu’on leur prête n’est pas infondée, beaucoup aspirent simplement à tracer leur propre voie, ou tout bonnement à survivre.





Druidesse gobelourse, par Gawain


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