Le guerrier ruffian par Edzart

mercredi, février 21, 2018 Unknown 0 Comments

La semaine dernière, Atorgaël vous présentait Calthor Fenybarg le gnome lettré. Cette fois-ci, Edzart vous parle du guerrier ruffian !

Je m’appelle Selvestr Mistovkar. On m’appelle le Banni. J’ai grandi dans les terres gelées du Septentrion, où je suis né de rien d’autre que du froid. Si mon monde a toujours évolué autour de la neige et de l’hiver, mon sang, lui, a toujours été plus bouillant que le feu du ciel. La colère m’a fait vibrer, elle m’a fait ressentir. Elle m’a fait vivre. Elle a toujours été ma première émotion. La dernière aussi. Elle m’a poussé, un jour, à faire couler le sang. C’était la première fois. Je me souviens de ce jour chaque matin. C’est le jour où je suis devenu un guerrier. On m’a banni pour cette mort. On m’a jeté. J’ai marché seul, dans les cristaux qui recouvraient le monde d’un blanc immaculé. J’ai survécu. Aujourd’hui, j’ai traversé le pays d’Arolavie, d’abord seul, puis accompagné de ceux que les dames du destin ont mis sur ma route. J’ai grandi pour devenir un survivant et j’ai appris à combattre pour défendre ceux qui n’ont rien d’autre que moi. 

 Un choix inattendu 


Le guerrier n’est pas vraiment mon premier choix, lors de la création d’un personnage. Je me tourne dans la plupart des cas vers le magicien ou un lanceur de sorts. Cette fois-ci, la création de personnage était soumise à un petit cahier des charges, alors j’ai été obligé de laisser de côté grimoires, baguettes et autres parchemins pour me concentrer sur quelque chose de plus sanglant ! Nous commencions niveau 4, j’avais donc quelques choix à faire dès la création. Le guerrier que je créais devait être un chef. Un commandant dans un groupe de… méchants. De véritables rascals qui arpentent les terres d’Arolavie comme si elles leurs appartenaient.

J’ai parcouru les pages du guerrier en cherchant un archétype qui pourrait correspondre avec ce que j’avais comme idée jusque là. Un personnage grand et puissant. Tatoué sur tout le corps et qui pourrait faire suer ses adversaires d’un simple regard. C’est le ruffian qui m’a immédiatement conquis. Le guerrier est habituellement celui qui protégera et frappera aussi fort qu’il le peut. J’avais déjà vu des guerriers optimisés sur les critiques ou sur la résistance et autres. Mais je n’avais jamais réellement vu de guerrier de “groupe”. Ce que j’adore plus que tout avec le magicien dans D&D, c’est ce côté “boite à outil”, qui va soutenir le groupe de diverses manières et interagir avec eux. C’est ce que j’ai eu l’impression de retrouver avec le ruffian : une véritable synergie avec les autres membres de sa compagnie. Ca marchait parfaitement pour ce que je devais faire. Un guerrier, puissant et qui sait galvaniser ses troupes et travailler de concert avec elles.

Et concrètement ? 


La suite de cet article se base sur les pages d’Aventuriers que vous avez pu croiser dans la présentation qui avait été faite du Ruffian. Les coups bas m’ont tout de suite plu et j’ai commencé à réfléchir comment faire quelque chose de sympa avec ça. J’ai immédiatement vu le potentiel qu’il y avait dans l’utilisation des réactions. Comme j’avais déjà parcouru un peu les dons, j’ai pensé à Vif comme l’éclair, qui me permettrait d’optimiser cette spécificité, en acquérant la possibilité de réaliser deux réactions différentes en un round. Le bonus à l’initiative et la possibilité de retenter des jets de dex me plaisaient aussi. Ils permettraient de compenser un peu la dextérité dans laquelle je n’avais pas prévu d’investir de points.

 Pour ce qui est de la partie technique, j’ai maxé la force et la constitution, avant de répartir le reste des points dans le charisme. Le charisme. Un guerrier charismatique, c’est classe, non ? La partie que j’ai trouvé la plus cool et la plus difficile, dans la création de ce ruffian, ce fut de choisir les trois coups bas auxquels j’avais le droit. J’ai hésité un moment, avant de me décider. Au final, ma décision s’est faite par rapport au reste du groupe : j’avais avec moi un lettré, une sorcière et un roublard.

La sorcière avait décidé de se concentrer sur un sort mineur en particulier, la décharge occulte. Simple, mais diablement efficace. Quoi qu’il en soit, le premier choix de coup bas était tout trouvé : Le coup de latte. Chaque fois qu’un adversaire subit des dégâts d'un sort ? J’ai une possibilité de l’envoyer s’étaler au sol. Le roublard, lui, m’a poussé à prendre Le couteau dans la plaie. Chaque fois qu’il infligera des dégâts avec ses attaques sournoises, je serai là pour “empoisonner” notre cible, pour la rendre encore moins efficace.

 Enfin, pour le dernier, j’ai hésité. J’avais choisi de me battre avec un bouclier et de prendre “protecteur”, pour surveiller et protéger mon groupe et tout particulièrement notre Lettré adoré, principalement. La mandale paraissait vraiment sympathique pour se protéger des coups. Si l’adversaire vous rate, vous lui donnez encore moins de chance de réussir la prochaine fois. Mais j’ai préféré me tourner vers L’entrecuisse. Principalement pour le nom, je vais pas vous mentir. Mais aussi parce que c’était un coup bas qui, contrairement aux deux autres, ne demandait pas de réaction et qui, en plus, s’enchaînait parfaitement bien avec Le coup de latte. Quand un adversaire est au sol, on peut lui… Enfin, vous avez compris. Quoi qu’il en soit, il ne se relève pas.

 La touche finale 


 J’ai terminé le personnage en lui choisissant une arme qui allait parfaitement avec son caractère. Une épée, ça me paraissait trop propre. Trop chirurgical. Il me fallait quelque chose qui impose le respect, la crainte. J’ai repensé aux antagonistes que j’ai adoré dans les films ou les livres. Le roi-sorcier d’Angmar. La scène où il combat Eowin est restée gravée dans ma tête. C’est ça qu’il faut au Banni : un fléau d’arme. Le genre de truc qui, ajouté au charisme du personnage et à sa capacité de Menace déstabilisante, crée un véritable monstre de terreur pour ses ennemis. Bon, en terme de jeu, il n’apporte pas grand chose et c’est ma petite déception. Mais eh. Ça claque. Menace déstabilisante, on en a pas encore parlé. Pourtant, c’est une des aptitudes phare du Ruffian. C’est la capacité qui permet de transformer le puissant guerrier d’en face en petit garçon tremblant devant le croque-mitaine. Et le croque-mitaine, c’est un autre nom pour le Banni.

 Voilà, la création de ce guerrier ruffian est terminée et je me suis vraiment amusé à le construire, puis, évidemment, à le jouer. Terrifier ses ennemis, c’est le premier pas pour remporter un combat.

Extrait d'Aventuriers

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