Bullevases des îles éoliennes

lundi, septembre 23, 2019 Iris 6 Comments

La bullevase est une vase qui peut prendre un aspect similaire à celui d’une bulle de savon, volant ou flottant dans l’air. Ce terme désigne l’ensemble d’une famille de créatures allant des minuscules bullevasettes aux immenses bullevases prismatiques. Ces créatures sont assez communes dans les îles Éoliennes, dont elle constitue à la fois un danger unique et un charme typique. Les bulles sont en effet très esthétiques, avec une surface aux couleurs acidulées et aux reflets irisés.

L’origine des bullevases 


Plusieurs théories ont cours quant à l’origine des vases. Concernant les bullevases, certains prétendent qu’elles seraient originaires d’un monde lointain, dénommé parfois Nébuleuse incertaine dans les spéculations d’érudits. Il s’agirait d’un monde de gaz épais, parsemé de roches légères dérivant dans des courants atmosphériques perpétuels. Là-bas, les vases seraient très communes et vivraient en flottant, se nourrissant de végétaux indigènes et d’autres proies insolites.

Mode de vie 


Les bullevases sont omnivores et ne rechignent pas à se nourrir de charognes ou de végétaux en décomposition. Quand elles trouvent à manger, elles s’étalent, prenant l’aspect d’une sorte de gelée ou de bave qui pulse très légèrement. Elles utilisent les gaz issus de la fermentation de leur repas pour se gonfler en bulles légères et voleter ainsi d’un lieu à un autre. Il leur suffit de faire osciller leur poids tout autour de leur centre gazeux pour s’orienter. Quand les courants d’air sont trop violents, la bullevase se laisse tomber et prend une apparence de gelée rampante. De petite taille, et essentiellement translucide, elle peut passer pour une traînée d’escargot ou autre substance assez anodine.

Quand elles s’apprêtent à se reproduire, les bullevases sont souvent prises de fringale, ce qui peut les pousser à des comportements agressifs, voire prédateurs. C’est aussi le cas en période de disette. Une bullevase peut demeurer en stase déshydratée pendant longtemps, et manger tout ce qui est à sa portée sitôt réhydratée.


 Une bullevase prismatique, par Gawain

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Les khans bénis de Tamerakh

mardi, septembre 17, 2019 Iris 0 Comments

Le terme khan désigne le commandant d’une Horde, un chef particulièrement charismatique qui emmène ses troupes de victoire en victoire, engloutissant les territoires sous son avancée irrésistible. Tout guerrier kaani a rêvé au moins un jour de devenir le chef exceptionnel qui reproduira la geste de Tamerakh la Tempête, tout à la fois Destructeur et Libérateur.

Les khans sont des combattants irréductibles, qui poussent ceux qui les suivent à se dépasser pour entrer dans la légende avec eux. Au Kaan, ce charisme et cette puissance sont le signe d’une bénédiction de Tamerakh qui reconnaît les qualités de son protégé.

Pour certains, le dieu est même véritablement présent en celui qui devient son avatar : une incarnation temporaire, bénissant le monde de sa présence et permettant à ses fidèles de vivre une épopée sacrée qui leur ouvre les portes de l’éternité. Pour ceux qui adhèrent à cette croyance, l’apparition d’un nouveau khan est une grande joie, car elle est, au-delà de la violence de la guerre, un message d’espoir et de renouveau. Le Destructeur est celui qui permet un nouveau monde, meilleur et plus libre, de naître sur les décombres de cendres fertiles.


Une khan orc par Gawain


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L'esclavage dans le monde d'Eana

lundi, septembre 09, 2019 Iris 9 Comments


Ayant reçu au fur et à mesure de la rédaction des textes du monde des questions régulières me sont venues à propos de l'esclavage et je me suis rendue compte que je n'avais pas posté de synthèse à ce propos sur le blog, alors voici un point sur un aspect sombre, mais comportant néanmoins certaines nuances. 

Aux yeux des habitants libéraux et humanistes de la Cité Franche, l’esclavage est une pratique intolérable autant que barbare. De nombreux peuples néanmoins le pratiquent sans guère d’état d’âme, mais presque toujours en suivant des règles strictes, dont le détail peut varier d’une tribu à l’autre.

Les causes de l'esclavage


Toutes les sociétés qui admettent l’esclavage ne le pratiquent pas de la même manière. Il peut être très ponctuel et encadré, ou encore massif avec une liberté totale pour les maîtres.

Les perdants d’une guerre. Les guerriers ennemis faits prisonniers et les populations conquises sont réduites en esclavage. Le sort de ces peuples dépend totalement du bon vouloir du conquérant. Dans le meilleur des cas, les esclaves sont progressivement affranchis et intégrés à la population victorieuse ; dans le pire des cas, ils sont exploités jusqu’à ce que mort s’ensuive, dans les mines, les champs, ou pour de grands travaux (constructions de canaux, édification d’un mausolée gigantesque, etc.).

Victime de piraterie. Bien des pirates s’enrichissent en capturant des villageois ou des passagers qu’ils revendent à des marchands peu scrupuleux. En théorie, personne ne devraient acheter d’esclaves ayant une telle origine, mais cette pratique est tolérée – voire encouragée dans certaines contrées.

Endettés jusqu’à se vendre. Quand un individu s’est tellement endetté qu’il n’est plus du tout possible pour lui de rembourser, il peut se vendre en tant qu’esclave. Dans les sociétés les plus hiérarchisées, il est possible de vendre un membre de sa famille placé sous son autorité (ses enfants le plus souvent). Il est possible que l’esclavage pour dette ne soit que temporaire. De manière générale, les esclaves pour dette sont souvent mieux traités et leur vie peut paraître encore assez normale. C’est le cas par exemple s’ils se sont vendus à une personne de leur village : ils continuent de rentrer chez eux pour manger et dormir.

Un châtiment. Dans les sociétés dépourvues de prison – comme tous les nomades notamment – l’esclavage temporaire ou à vie est une peine judiciaire. Elle est appliquée pour un large panel de délits et de crimes : dégradations, dégâts, vols avec circonstances atténuantes, insultes, diffamation, agression physique ou sexuelle. La victime – ou sa famille – est libre de prendre l’esclave à son service ou le vendre. Les sociétés sans prison qui ne pratiquent pas l’esclavage font à la place un usage très étendu des amendes, des châtiments corporels, du bannissement et de peines de mort « créatives » – censément dissuasive par leur caractère horrifique.

Naître esclave. Le statut des enfants d’esclave varie énormément d’un endroit à l’autre. Dans le cas le plus restrictif, on ne peut être libre qu’en ayant deux parents libres unis par un mariage reconnu. Cette pratique fait de certaines minorités des esclaves sur plusieurs générations – un peuple qui n’a plus rien à perdre. À l’opposé, la législation la plus libérale considère que l’esclavage est un statut personnel, non transmissible : les enfants nés d’un parent esclave restent des individus libres.

Les droits des esclaves 


Pour beaucoup d’habitants de la Cité Franche, l’esclave est réduit à l’état d’objet, de machine vivante, privé de toute dignité. Cette pratique de l’esclavage existe et elle s’illustre dans d’immenses plantations, mines et chantiers démesurés. Les victimes n’ont aucun droit et leur maître peut leur infliger à volonté les pires sévices, régnant par la terreur de sa cruauté et parfois l’espoir vague d’un affranchissement pour ses préférés.

En dehors de cette pratique extrême de l’esclavage de masse, il existe un esclavage plus modéré, pour ainsi dire de village, interdisant notamment aux maîtres toute action ou décision qui aboutirait à coup sûr à tuer ou mutiler l’esclave. Dans ces sociétés plus protectrices, l’esclave est certes en bas de la hiérarchie, mais il peut avoir son propre logement et il a le droit à avoir une famille dont il ne peut être séparé. En un sens, son statut n’est guère éloigné des serfs féodaux dont le statut est le plus restrictif.

La théorie et la pratique 


Le droit n’existe que s’il est appliqué. Une société pourrait bien être douce dans ses lois et brutale dans ses usages si personne ne se soucie de faire respecter les principes qui la dirigent. Il existe autant de maîtres bienveillants dans les sociétés admettant l’esclavage de masse, que de maîtres sadiques dans les tribus respectant théoriquement certains droits des esclaves. Du point de vue de ceux qui militent pour la dignité des victimes, le seul moyen de les protéger est l’abolition totale et généralisée de l’esclavage. Ces idéalistes se lèvent contre l’horreur des traitements inhumains à l’échelle de royaumes et d’empires entiers.



L'esclave évadé, par Gawain

Et pendant ce temps dans un autre monde...

Certains se demandent sans doute pourquoi il n'y pas eu le suivi habituel du blog depuis fin juillet et qu'il ne reprend qu'aujourd'hui, ou pourquoi je suis moins présente sur le forum. Il se trouve que j'ai déménagé et qu'il y a de la rénovation à faire (l'illustration est un clin d’œil à la situation). Je fais mon possible pour assurer les avancements sur la gamme qui sont de mon ressort et les réponses aux questions, mais actuellement cela va forcément un peu plus lentement que précédemment. Le retour à la normale est progressif, mais le projet poursuit son chemin !

En avant !

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