Harharru, le diable des chaînes
Petit aperçu des coulisses de conception... Pour imaginer le design et les aventures liées au diable des chaînes, nous avons puisé dans une matière très sombre, définitivement "dark fantasy". J'ai notamment utilisé la "banalité du mal" théorisée par Hannah Arendt et questionné l'état agentique, c'est à dire le fait de ne pas se sentir responsable de ce que l'on fait de mal parce qu'on estime n'avoir été qu'un simple exécutant. Ah oui, quant au nom du diable des chaînes, nous puisons notamment dans l'akkadien pour concevoir les "vrais noms" et des éléments de terminologie diabolique. Ces sonorités sont élégantes à mon oreille et assez évocatrices.
Serviteurs préférés de Ntadadiph le cauchemar, les diables des chaînes sont par essence des illusionnistes puisant dans les peurs intimes, des tourmenteurs et des gardiens. Cette nature les amène à être parfois au service d’êtres ayant de nobles projets.
Même un individu anodin peut être amené à accomplir des crimes, pour peu qu’il estime n’être qu’un exécutant. S’il croit en outre que la fin visée est juste et que les moyens utilisés importent peu, alors ses scrupules s’érodent, au point de ne plus rechigner à accomplir de basses besognes. Dans les prisons ou autres institutions fermées, la rigidité du règlement, la toute puissance du personnel encadrant et l’impunité complète en cas d’abus favorisent les persécutions. Tous ceux qui par leur fonction sont amenés à distiller la peur dans le cœur de personnes à leur merci ressentent un sombre frisson et cette émotion se réverbèrent dans l’obscurité du cauchemar. L’hospodar Ntadadiph les reçoit et répond en assignant un harharru ceux qui sont prêts à basculer. Inspirés par le diable, leurs agissements sont de plus en plus durs, cruels, pervers voire sadiques. La relation entre « maître » et « disciple » peut devenir si puissante qu’elle permet au diable d’être invoqué une fois par jour durant une heure. Ce peut-être pour combattre et réduire un ennemi, ou bien pour acquérir un savoir-faire plus approfondi en matière de torture. En croyant lutter contre un simple tortionnaire mortel, les aventuriers pourraient se retrouver confrontés à bien pire !
Il existe des rituels de magie noire permettant d’invoquer et lier un ou plusieurs harharrus afin de retenir une créature durant des siècles dans un sanctuaire dédié. Le nombre de gardien dépendrait de la puissance du prisonnier. En théorie, le rituels de la condamnation au mur et aux chaînes pourrait contraindre n’importe qui ou n’importe quoi, mais si les anneaux se brisent, le pire est à craindre…
Un diable des chaînes par Gawain
Dans le dernier paragraphe il y a une référence aux kytons, c'est une typo je suppose ?
RépondreSupprimeroui, scorie, je vais corriger ! (distraite ! ralalala)
SupprimerGénial... Alala l'attente est looongue
RépondreSupprimerça donne envie tout ça, franchement !
RépondreSupprimerParler bouclage et livraisons, c'est encore tabou à ce jour, ou vous avez déjà commencé à planifier et traiter quelques questions matérielles ?
Tant que les PDF ne sont pas bouclés, pas de date ^^
SupprimerIl y a trop de choses qui peuvent se passer en cours de route pour pouvoir mesurer avec un bon degré d'assurance combien de temps il faudra. Je peux juste te dire que nous ne comptons pas nos heures et nous efforçons de parvenir au meilleur équilibre entre productivité et qualité (il ne s'agit pas de bâcler les derniers textes ou illustrations ou même relectures)
Je continue de vous tenir au courant, petit à petit, semaine après semaine, sur ce blog :-)
Bonjour Ben C,
SupprimerTout d'abord, merci pour ton message et enthousiasme :)
Concernant la planification et traitement des questions matérielles, nous n'en sommes pas encore là. Notre objectif est de boucler les fichiers PDF. À partir de là, nous pourrons nous projeter dans la fabrication.
Dès que nous aurons des éléments sur ce sujet, vous serez les premiers informés.
À bientôt !